Originaires du sud-est de la France , les mérinos d’Arles sont des brebis rustiques et calmes adaptées aux zones pauvres et sèches, valorisant au mieux les ressources fourragères disponibles.
Étant sur un massif assez sec (exposé plein sud) elles se sont très bien acclimatées à notre petit coin d’Ariège.
L’élevage de mérinos dans les Pyrénées reste anecdotique.
Elles produisent une viande de qualité ainsi qu’une laine très fine et douce.
Conduite du troupeau
Nous élevons 170 brebis en zone de montagne, en Haute Ariège à Appy.
Au printemps, elles pâturent de mi-avril jusqu’à fin juin autour de la ferme (entre 1000 et 1200 m). Début juillet, nous montons avec le troupeau à l’estive, au-dessus de l’étang d’Appy sur le massif de Tabes (entre 1500 et 2100 m). Nous les y gardons jusqu’à fin septembre. Les brebis regagnent les pâturages autour de la ferme jusqu’à l’entrée en bergerie mi-janvier pour préparer l’agnelage.
L’estive
De fin juin à fin septembre nous gagnons les pâturages haut, situés sur le massif de Tabes entre l’étang d’Appy et le pic St Barthélémy. Nous disposons d’une cabane.
Les différents quartiers (zone de pacage) s’échelonnent de 1500 m à 2100 m sur un terroir sec et acide.
Notre travail consiste a soigner les brebis quand il y en a besoin (boiterie, fracture) et a gérer la ressource en herbe afin d’alimenter les brebis au mieux durant ces 3 mois.
Jusqu’à mi-juillet nous gardons le troupeau entre 1500 m et 1900 m, en attendant que le quartier le plus haut pousse. Quand l’herbe le permet, les brebis peuvent gagner le pic.
De manière générale, ce qui dicte la virée (circuit de pâturage) c’est la météo. Les jours de pluie les brebis descendent se mettre à l’abri dans les zones boisées. Les journées très chaude elles cherchent l’ombre ou les crêtes plus ventilées, elles mangent tôt le matin et tard le soir.
En fin d’estive les nuits sont plus fraîches et les jours plus court ce qui poussent les brebis à redescendre. A ce moment il faut les en empêcher et les tenir sur les quartier que l’on a pâturé au début.
Fin septembre nous descendons le troupeau pour trier les mères qui vont agneler, vendre les agneaux nés au printemps et mettre les béliers sur les brebis vides.
Les agnelages
Une petite partie des brebis (10 à 15%) mettent bas à l’automne (octobre-novembre), nous élevons leurs agneaux en bergerie pour les vendre à pâques. Le gros de l’agnelage se passe en février (environ 130 agneaux). Au printemps (mi-avril) les agneaux sortent avec leurs mères pour ensuite monter à l’estive. Nous les vendons à l’automne, ce sont des agneaux dit « broutards ». cf vente de viande
La sélection lainière
Le troupeau que nous avons constitué n’était, à l’origine, pas destiné à la production de laine. Afin d’améliorer la qualité des toisons et du fil obtenu nous avons commencé un travail de sélection sur le troupeau.
Au moment de l’agnelage nous notons la toison de chaque brebis en fonction de sa longueur, de sa finesse et de sa densité ainsi que d’autres aspects comme les qualités maternels et la conformation. Nous sélectionnons les agnelles de renouvellement en fonction de la qualité de la toison de leur mère.
Au printemps 2013 deux béliers Maco Mérinos ont rejoint notre troupeau.
Issus de croisement entre des Mérinos de Nouvelle-Zélande et des Mérinos d’Arles, ces béliers ont une laine plus fine et plus longue que les Mérinos européen.
Sur les agneaux nés pendant l’hiver 2014 nous observons déjà une amélioration: une laine plus blanche, soyeuse et plus longue.